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    Comment aménager la voirie de sa commune pour assurer la sécurité des déplacements des usagers ?

    Assurer une circulation fluide tout en protégeant les usagers vulnérables (piétons, personnes à mobilité réduite, cyclistes) constitue un défi pour toutes les collectivités quelque soit leur taille. Dans les agglomérations, les conducteurs de deux roues représentent 34 % des décès et les piétons 28 %. En milieu urbain, deux piétons décédés sur 3 sont âgés de plus de 65 ans.

    A l'image de la Belgique et d'autres pays européens, la France a lancé en 2005 une réflexion sur les modes de déplacement en ville qui s'est poursuivie à l'occasion du Grenelle de l'environnement en 2007.

    Cette réflexion a pris la forme d'une démarche participative menée par la Direction de la sécurité et de la circulation routière (DSCR) avec l'appui du Centre d'études sur les réseaux, les transports et l'urbanisme (CERTU) en lien avec les associations d'élus et d'usagers.

    Cette collaboration a permis l'émergence d'une nouvelle législation intégrée au code de la route et protégeant davantage les plus vulnérables lors de leur déplacement.

    Cette démarche appelée "code de la rue" rappelle à chaque conducteur la prudence et le respect des piétons et cyclistes partageant leur espace (article R.412-6 du code de la route). Elle informe également les piétons des dangers de la route et de la nécessité d'adopter un comportement responsable (emprunter un passage piéton, traverser lorsque le feu pour piéton est vert,...). Par ailleurs, elle donne aux élus des outils réglementaires pour organiser le partage de la rue en toute sécurité. Trois types d'aménagement prévus par le code de la rue répondent aujourd'hui à ce souci : l'aire piétonne, la zone de rencontre et la zone 30.

    L'aire piétonne

    Connue de tous, cette aire est interdite aux véhicules à l'exception des tramways. Les vélos sont parfois autorisés à circuler mais à une faible allure.

    La présence de véhicules dans cette zone est exceptionelle et strictement réglementée par le maire et le stationnement n'est jamais autorisé.

    Les piétons se déplacent ainsi en toute sécurité et en toute liberté.

    Cette aire est souvent aménagée dans un quartier du centre ville siège de nombreux commerces et activités culturelles.

    La zone de rencontre

    C'est une nouveauté du code de la rue. Elle est ouverte à tous les modes de transport mais les piétons sont prioritaires sur les véhicules et les cyclistes. Ils doivent par contre céder la priorité uniquement aux tramways fluidifiant ainsi le transport collectif sur la commune.

    La vitesse des véhicules motorisés est limitée à 20 km/heure. Le stationnement et l'arrêt des véhicules ne sont possibles que sur les espaces aménagés à cet effet. Concernant les cyclistes, toutes les chaussées sont à double sens sauf si le maire en un arrêté du maire en dispose autrement.

    Cette zone est destinée à des rues présentant un risque certain (virage, mauvaise visibilité) et les abords de lieux très fréquentés par la population tels que les écoles et les terrains de sport.

    La zone 30

    Cette réglementation impose un aménagement spécifique et cohérent de la voirie afin de limiter la vitesse. Il existe une grande panoplie d'aménagements bien connus des élus : ralentisseurs du type dos d'ane, chicanes, écluses imposant une circulation alternée, réduction de la largeur de la chaussée. Le double sens cyclabe existe ici comme pour les zones de rencontre.

    Cette zone concerne principalement les entrées de ville, ainsi les abords de lieux très fréquentés par la population à l'identique des zones de rencontre.

    Direction de la sécurité et de la circulation routière du ministère de l'intérieur

    Association de prévention routière

    Réglementation

    Décret n° 2008-754 du 30 juillet 2008 portant diverses dispositions de sécurité routière

    Décret n° 2010-1390 du 12 novembre 2010 portant diverses mesures de sécurité routière (concerne essentiellement le comportement des piétons)



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    Paru dans :

    Info-lettre n°71

    Date :

    1 novembre 2011

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