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    Epicerie solidaire ou sociale : un moyen d'aider les plus démunis tout en respectant leur dignité

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    Les épiceries solidaires ou sociales sont des espaces aménagés en libre-service, où les personnes isolées ou exclues (en difficulté économique) ont à leur disposition un large choix de produits divers et variés, alimentaires pour la majorité. Les produits sont vendus de 10 à 20 % du prix de vente usuel. A la tête de chaque épicerie, une commission d'accès regroupant les principaux acteurs de cette structure valide les demandes et attribue une durée d'accès et le montant des courses en fonction des revenus. Il existe actuellement 400 épiceries de ce type en France.

    Distinction épicerie sociale et épicerie solidaire

    L'épicerie sociale est principalement financée par un centre communal intercommunal d'action sociale (CCAS - CIAS) qui relève d'une municipalité ou d'une communauté de communes alors que l'épicerie solidaire procède, quant à elle, d'un regroupement d'individualités et d'associations. Ces dernières font appel à des financements croisés. Toutes deux sont présentent sur le territoire de la Haute-Garonne. Le site de l'association nationale des épiceries solidaires (A.N.D.E.S.) en donne les coordonnées.

    Un public varié en précarité économique

    Plus de 120 000 personnes fréquentent chaque année ces structures ; chaque épicerie accueillant une centaine de foyers (familles et célibataires). Les personnes accueillies viennent d'horizon divers mais sont toutes sous ou près du seuil de pauvreté fixé à 949 € mensuel (jeunes sans ressources, parents isolés, retraités,...). Nombreuses d'entre elles travaillent mais ont de faibles salaires.

    Autonomie et dignité

    Franchir la porte d'une épicerie solidaire ou sociale est souvent un acte difficile car il représente pour chacun le constat d'une perte d'autonomie financière. Ne plus pouvoir se nourrir ou nourrir ses enfants, geste essentiel de la vie, est ressenti comme un échec ou même une humiliation.

    Un contrat personnalisé

    L'objectif de ces épiceries n'est pas d'être dans l'assistanat mais dans l'accompagnement vers un projet social. Chaque bénéficiaire définit ainsi par contrat un projet personnel qui sera l'occasion pour lui de rechercher un accroissement de son autonomie financière.

    Mais au delà d'une aide matérielle, ces épiceries sont également le cadre d'un échange entre personnes en difficulté. Chacun s'aperçoit ne pas être seul dans cette situation. De plus, le libre service apporte une part d'autonomie dans le choix des aliments.

    A court terme, ces épiceries permettent aux personnes de ne pas sombrer dans une situation plus dramatique lorsqu'elles sont provisoirement entre deux emplois ou deux aides.

    A long terme, les épiceries apportent aux bénéficiaires en grand état de précarité, une certaine forme de dignité car elle replace l'individu dans un cadre économique classique puisque les produits sont achetés -bien que le prix soit faible- et non pas donnés. Certaines épiceries ouvrent même des ateliers nutritionnels ou de cuisine afin de partager des moments de convivialité.

    La présence des travailleurs sociaux et de membres associatifs permet de mener une réflexion sur les problèmes liés à la précarité (logement, santé,...).

    Partenariat et financement

    Les épiceries sont créées avec le concours de partenaires privés comme les industries agroalimentaires, la grande distribution et des partenaires publics (Europe, Etat, région, département CAF, CPAM,...). Des fondations (Fondation de France, Fondation des chèques déjeuner) sont également partenaires.



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    Paru dans :

    Date :

    15 mai 2011

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