Santé mentale des jeunes : des inégalités territoriales

L’Institut Montaigne, la Mutualité Française et l’Institut Terram ont réalisé une étude sur la santé mentale des jeunes au printemps 2025, qui repose sur une enquête de terrain menée auprès de 5 600 personnes âgées de 15 à 29 ans, en métropole et dans les Outre-mer.

Pour rappel, la santé mentale est, selon l’Organisation mondiale de la santé, un « état de bien-être qui nous permet de faire face au stress de la vie, de réaliser notre potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté ».

Plusieurs déterminants peuvent l’altérer, notamment les prédispositions biologiques ou génétiques, le cadre de vie, la stabilité économique ou encore les conditions de travail et de logement.

Selon les auteurs de cette étude, 25 % des jeunes souffrent de dépression et 14 % « s’auto-déclarent en mauvaise santé mentale ». Ces résultats varient selon les régions, en Outre-mer, par exemple, les jeunes sont plus impactés.

Les jeunes urbains sont plus touchés que les jeunes ruraux (27 % contre 20 %). L’étude explique ce différentiel, notamment par la surreprésentation d’étudiants en ville, plus exposés à la précarité et à l’isolement. Les jeunes ruraux, quant à eux, expriment plus souvent leur insatisfaction à l’égard de l’offre de services locale (transports, loisirs, etc.).

La surexposition, et donc la vulnérabilité mentale, liée aux réseaux sociaux constitue un autre facteur mis en avant. Plus le temps d’exposition aux écrans augmente chez les jeunes, plus leur santé mentale est fragilisée.

Une fragilité de la santé mentale peut se manifester par des troubles du sommeil, une fatigue constante ou encore un stress lié aux études.

L’étude précise que 47 % des jeunes en grande précarité souffrent ainsi de dépression et que les jeunes femmes sont plus impactées que les jeunes hommes du même âge.

Malgré une sensibilisation croissante (76 % des jeunes déclarent avoir été informés sur la santé mentale), de nombreuses attentes persistent :

- 36 % demandent un meilleur accès aux soins psychologiques et le renforcement de la sensibilisation (seuls 38 % en ont parlé à un professionnel de santé),

- 34 % souhaitent des soins plus accessibles et moins coûteux,

- 16 % veulent favoriser le bien-être par des activités culturelles, sportives ou de relaxation.

Il est à noter que l'étude est accessible dans son intégralité sur les plateformes des trois institutions.



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Paru dans :

Info-lettre n°381

Date :

1 novembre 2025

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