Usage des eaux usées traitées pour assurer la propreté urbaine : un arrêté en définit les règles d'utilisation

La possibilité d'utiliser les eaux usées traitées pour assurer la propreté urbaine : nettoyage de voirie, des accotements ou encore des ouvrages d'art, s'inscrit dans le cadre du "Plan Eau" présenté le 30 mars 2023. Ce plan vise notamment à atteindre 10 % d'économies d'énergies d'eau d'ici 2030. Cette possibilité fait suite à celle prévue par le décret de décembre 2023 autorisant la réutilisation de ces eaux pour l'arrosage des espaces verts.
Néanmoins, cette utilisation doit s'effectuer dans un cadre précis afin de préserver la protection de la santé publique, humaine, animale et de l'environnement.
Ce cadre a été récemment défini par l' arrêté en date du 8 septembre 2025.
Ce texte précise tout d'abord que cette utilisation n'est possible qu'avec certaines eaux usées. Parmi ces dernières, figurent notamment celles issues de systèmes d'assainissement collectif des eaux usées et d'installations d'assainissement non collectif destinés à collecter et traiter "... une charge brute de pollution organique supérieure à 1,2 kg de demande biologique en oxygène sur cinq jours (DBO5) par jour...".
La possibilité d'utiliser ces eaux est toutefois interdite à l'intérieur d'un périmètre de protection rapprochée de captage d'eau destinée à la consommation humaine. L'usage de ces eaux par lance d'aspersion est également interdit.
L'arrêté rappelle ensuite que cette utilisation ne peut se faire qu'après autorisation préfectorale. La demande d'autorisation doit alors être adressée au préfet et accompagnée d'un dossier qui en justifie l'intérêt par rapport aux enjeux environnementaux et qui démontre sa compatibilité avec la protection de la santé humaine et animale.
Le contenu de ce dossier, qui est détaillé en annexe de l'arrêté, varie selon que ces eaux sont utilisées :
- pour le nettoyage des voiries, des accotements et des ouvrages d'art
ou
- pour le nettoyage des quais de déchetterie, de bennes à ordures ou bien encore pour l'hydrocurage de réseaux d'assainissement et des réseaux d'eaux pluviales.
L'arrêté précise aussi que la qualité de ces eaux devra être régulièrement surveillée afin de vérifier qu'elles sont pas contaminées par certaines bactéries, comme l'Escherichia coli ou bien encore Legionella pneumophila, par exemple.
Enfin, le texte prévoit que le producteur ou les utilisateurs devront tenir à jour un carnet sanitaire au format numérique afin d'assurer le suivi d'utilisation de ces eaux. Ce carnet sera ensuite transmis au préfet.
Nous vous rappelons que HGI-ATD ne répond qu'aux sollicitations de ses adhérents. Toute demande de documentation, conseil ou assistance ne respectant pas cette condition ne pourra aboutir.






