Publication d’une note scientifique sur la pollution lumineuse

La pollution lumineuse, phénomène en pleine croissance, notamment dans les grandes villes, est de nos jours une préoccupation majeure en raison de ses effets néfastes, tant pour la biodiversité que pour l’être humain lui-même.

Une note sur la pollution lumineuse, adoptée par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques a été publiée en janvier 2023. Elle a pour objectif d’alerter sur les effets néfastes de la pollution lumineuse tout en rappelant sa définition et ses divers impacts. Pour lutter contre cette dernière, elle propose ensuite des conseils et fait des recommandations.

La pollution lumineuse est tout d’abord définie par les éclairages artificiels nocturnes, trop nombreux et omniprésents. Il s'agit notamment  des éclairages urbains, mais aussi de ceux provenant des enseignes publicitaires ou encore des vitrines de magasins.

Elle peut ainsi prendre plusieurs formes :

- la sur-illumination (utilisation excessive de la lumière),

- l’éblouissement (contraste entre couleurs claires et sombres),

- le halo lumineux (éclairage urbain en direction du ciel).

Même si la pollution lumineuse reste compliquée à mesurer, en 2014, la lumière artificielle touchait 23 % de la surface terrestre et 85 % du territoire français métropolitain (étude de l’Observatoire national de la biodiversité - 2021). Entre 2011 et 2022, elle a augmenté de 10 % par an au niveau mondial, encouragée notamment par l’introduction « d’éclairages faciles et gratuits » comme les LED solaires utilisées aussi par les particuliers.

La note détaille ensuite les effets néfastes qu’engendre la pollution lumineuse, notamment la dégradation des paysages nocturnes (visibilité réduite des étoiles), le gaspillage énergétique ou encore le changement climatique.

De plus, la luminosité nocturne contribue au déclin de la biodiversité. Le document mentionne que le comportement des animaux est modifié (gène dans l’acquisition de nourriture, altération de la communication intraspécifique, etc.). Certaines espèces d’oiseaux et des milliers d’insectes meurent chaque année à cause de la pollution lumineuse.

A l’instar des animaux, l’être humain est aussi impacté en matière de santé publique par ce phénomène. La pollution lumineuse peut avoir des conséquences sur son rythme biologique, comme notamment l’altération de son sommeil, mais également provoquer entre autres, des risques cardio-vasculaires.

Pour lutter efficacement contre la pollution lumineuse, la France a adopté, dès 2009, une réglementation nationale imposant certaines mesures :

- encadrer la temporalité des éclairages concernés,

- ne pas éclairer le ciel, limiter l’éblouissement, etc.,

- interdiction d’éclairer les surfaces en eau.

Néanmoins, cette note révèle que l’application de la législation (lois dites Grenelle 1 du 3 août 2009 et Grenelle 2 du 12 juillet 2010) est souvent limitée car certains décrets d’application n’ont pas été publiés. De plus, même si des sanctions sont prévues, le contrôle, souvent inexistant, est laissé à la libre appréciation des autorités locales compétentes.

Enfin, pour lutter contre la pollution lumineuse, la note fait trois préconisations :

- respecter la réglementation déjà existante,

- adapter l’éclairage nocturne aux besoins réels des usagers,

- compléter la législation pour sensibiliser aux dangers.



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Paru dans :

Info-lettre n°325

Date :

1 mars 2023

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