Publication d’un guide d’accompagnement à l’« aisance aquatique » à destination des collectivités

Comme l’apprentissage du vélo, celui de la natation participe au bon développement moteur et physique des enfants. Pratiqué chez les enfants dès leur plus jeune âge, cet apprentissage permet « d’acquérir les fondamentaux indispensables pour leur épanouissement, leur santé, leur sécurité et leur autonomie » dans l’eau.

Il est important de noter que les noyades constituent un enjeu de santé publique majeur car elles sont responsables chaque année d’environ 1 000 décès, principalement des jeunes âgés de moins de 25 ans (enquête Noyades 2021 réalisée par Santé publique France).

Le ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports a publié courant mars 2022, un « guide d’accompagnement à la mise en œuvre de l’aisance aquatique - AAQ » qui a pour objectif d’accompagner les collectivités pour la mise en place de ce dispositif lancé en 2019 par l’Etat et le ministère chargé des sports.

Ce guide composé de six fiches thématiques, précise que l’« aisance aquatique » est indispensable pour les enfants qui ne savent pas nager, plus particulièrement ceux âgés de 4 à 6 ans. Elle constitue ainsi une « première étape qui permet de sécuriser l’acquisition des nages codifiées ». Pour les enfants en situation de handicap, des aménagements sont aussi mis en place.

Répondant à la sécurité des enfants et au bien-être des familles, les objectifs de ce dispositif sont :

- assurer le développement de l’aisance aquatique pour prévenir le risque de noyade en priorité chez les plus jeunes ;

- informer et communiquer sur le risque de noyades (signalétique, radio, actions sur les plages) ;

- faciliter l’accès à la profession de maître-nageur-sauveteur ;

- faciliter l’accès aux bassins et plans d’eau pour enseigner la natation.

 

Ainsi, le dispositif « Aisance aquatique » propose aux enfants non nageurs, pour être à l’aise et en sécurité, une formation encadrée de 8 à 10 séances de 40 minutes avec une progression sur 3 paliers :

- " Palier 1 : entrer seul dans l'eau, se déplacer en immersion complète (tête sous l'eau) et sortir seul de l'eau,

- Palier 2 : sauter ou chuter dans l'eau, se laisser remonter, flotter de différentes manières, regagner le bord et sortir seul,

- Palier 3 : entrer dans l'eau par la tête, remonter à la surface, parcourir 10 mètres en position ventrale tête immergée, flotter sur le dos avec le bassin en surface, regagner le bord et sortir seul.(…) ".

Une attestation de suivi est ensuite délivrée par le maître-nageur, précisant le palier atteint par chaque enfant.

Pour la mise en œuvre de ce dispositif, les collectivités territoriales, de part leur proximité avec les écoles, mais aussi avec les acteurs publics et privés locaux, peuvent être à l’initiative de projets « Aisance aquatique ». Par exemple, les collectivités peuvent le mettre en place, sur le temps scolaire, sous la surveillance et la responsabilité des enseignants des écoles maternelles et élémentaires.

En effet, organisée en milieu fermé (piscines), milieu naturel ou dans des bassins mobiles, l'« Aisance aquatique » peut être proposée sur le temps scolaire (la journée d’école), périscolaire (après l’école ou le mercredi) ou extrascolaire (le samedi ou pendant les vacances scolaires).

Enfin, le guide précise que des sessions de formations « Aisance aquatique » sont proposées, notamment pour les maitres-nageurs. De plus, des financements sont possibles par l’Agence nationale du Sport.

En 2022, le budget alloué à la formation et à l’encadrement à l’ « Aisance aquatique », en forte augmentation depuis l’année dernière, s’élève à 2 millions d’euros.



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Date :

1 juillet 2022

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